Vive Pimprenelle!

Coucou, me revoilou ! Comment que c’est ici, dans notre bonne ville de Lesneven ? Je vous avoue qu’à la demande expresse de Pimprenelle, et elle me l’a dit avec un air qui ne souffrait aucune contestation : « Fais chier ton internet, ton informatique, tes slash et tout le tremblement, maintenant c’est les vacances » et c’est ainsi que j’ai déserté la planète net pendant plus d’un mois. Une cure de désintoxication qui m’a fait du bien, mais du bien que vous ne pouvez pas savoir !!!

Parti loin de vous, mes amis, mais sans arrêter de penser à vous, j’arpentais de rudes pentes et me disais qu’il serait bon de revenir au pays, là où la montagne est rare, là où on ne se forge pas le mollet à la feuille de coca sans cola, là où il y a de l’air et point trop d’altitude, là où le hombre parle avec l’accent de Kerlouan, qui est beaucoup plus compréhensible que celui des environs de Quito, que nous avons quitté tard il y a deux jours.

Et vlan, quand je rentre, que je consulte ma boite mail, aarrgggghhhhhhhhhhhhhhh ! 784 mails m’attendaient. C’est fou le nombre de gens qui en veulent à la longueur et à la largeur de mon zigouigoui, ceux qui veulent me vendre des pilules bleues, ceux qui veulent que je prenne des vacances à leurs prix défiant toute concurrence (alors que les nôtres de vacances au fin fond de l’Equateur « Ecuador » en bon castillan, nous sont revenues à peu de frais !!!).

Bref, il a fallu faire du ménage, séparer le bon grain de l’ivraie, comme qui dirait. Mais dans le bon grain, il y en avait des cotons de mails qui valaient le déplacement. Surtout les trois de Bob l’Eponge qui me racontaient les misères du libraire, avec moult documents à l’appui, des copies de mails  et de commentaires calomnieux, signés des pseudos de ceux qui sévissaient déjà, mais en beaucoup plus lourd, du genre attaque à la Kalachnikov par de drôles de pieds nickelés.

Comme il sait que l’informatique n’a pas trop de secrets pour moi, il m’a donné des infos à vérifier. Et quand tu vérifies, tu te rends compte que les pseudos sont un peu beaucoup bidonnés, même pas bien cachés. L’avantage de Bob et Pschitt, c’est qu’ils ne sont pas des délateurs précoces, et vu la tournure de certains termes des pseudos, vu qu’ils seraient capables d’user de leur autorité pour envisager des sanctions ( on se demande bien pourquoi !), on va se faire des tout petits kikis, et on va rien dire. Juré promis, on garde juste le tout sous le coude.

J’imagine Coluche quand il faisait son sketch sur les flics, à priori, il y a eu au minimum 2000 suicides de flics dans la semaine qui a suivi. Et Fernand Raynaud et son plombier, on s’étonne de ne pas trouver de plombiers de nos jours, ils sont tous déprimés, ils doivent être tous morts. Bref, supprimons le Canard Enchaîné, supprimons Charlie Hebdo, supprimons même le Nouvel Observateur et le Point, qui ne disent pas que des gentillesses sur le pouvoir en place. Supprimons toute parole divergente, qui ne soit pas dans la ligne et vivons heureux. Pauvre Bob, ils ne savent pas qui tu es, ils aimeraient tant aller te chatouiller la plante des pieds avec du gros sel et une chèvre.

- Oui, Pimprenelle, je sais que c’est Fernandel, pas Bourvil, comment j’ai dit Bourvil, mais pas du tout, j’ai parlé de Fernand Raynaud, celui que ton père adore et qui faisait déprimer les plombiers. Comment, on n’a pas de fuite et que le plombier...

Ben oui, Pimprenelle...........

Oui,  je sais que ce que vous attendez avant tout, c’est  des nouvelles de Pimprenelle, eh ben ça y est, après une bonne séance de tirs au but, elle est enceinte. Ce qui ne l’a pas empêché de jouer au foot à une altitude de ouf, avec des gringos qui couraient dans tous les sens quand j’arrivais à peine à respirer.

Elle devrait avoir droit à sa fête des mères l’année prochaine. A priori, en consultant les dates et les oracles, l’enfant devrait naître aux alentours  de  la mi mars 2009. Elle est persuadée de tenir le futur Zidane en son ventre et quand je lui ai dit que je n’avais rien de Kabyle, elle m’a jeté un œil noir, s’est posée les deux mains sur le ventre et a dit, dans un souffle ténu :

- J’ai des origines polonaises lointaines, on va l’appeler Raymond.

- Et pourquoi Raymond, mon amour, ai-je répliqué doucement.

- Parce que Raymond Kopa !

Et moi, comme un con, j’ai pensé Copa America, avouez que je ne mérite pas ma Pimprenelle !!! Mais cela devait être l’effet Ecuador (je vous recommande, les gens sont petits et bruns, portent beaucoup le poncho, font des sourires tout le temps, ils ont des lamas sans dalaï, ce qui est bien plus pratique pour aller aux jeux de Pékin, et ils boivent et fument comme des trous, même dans les bistrots, un endroit idéal pour certains...)

Et comme on le fait  là-bas quand on en a fini de dire des conneries : Abrazo amigos !