Là où il y a de la fleur, il y a de l'espoir

J'observais tantôt nos abeilles municipales, butinant allègrement nos parterres fleuris, qui tondant, qui coupant, qui arrosant vu la canicule que nous subissons depuis trois jours. Et je les enviais de cette vie au bon air, les muscles saillants et bronzés. Je me disais qu'avec un été qui commence comme ça, ils vont faire le plein de vitamine D et seront fin prêts pour nous faire pousser les bananiers quand la froidure de l'hiver viendra leur dessiner du givre sur leurs moustaches conquérantes.

Ils étaient beaux comme des pâtres grecs, menant les troupeaux à l'olympe, fiers de la mission qui leur est donnée, avoir au moins deux fleurs au patrimoine de la Patrie reconnaissante. Si ce n'est pas beau ça, je ne fais plus Pschitttt!

J'espère que nous n'avons pas un sans-papiers dans tout ce beau monde, j'espère que tous ceux qui œuvrent en ce moment dans notre belle ville ne se posent pas la question d'un contrat de travail qui tarde à venir, d'une déclaration à l'administration qui manquerait.

Mais comment serait-ce possible alors que les grandes orgues de Kergoniou commencent à livrer leurs splendeurs! Pimprenelle dort, elle a refusé de me donner les résultats du foot en me disant:
-T'as qu'à allumer la télé!

Mais comme je ne sais pas trop comment fonctionne l'engin, je vais attendre le journal de demain matin à la radio.